Comme le précise au Républicain Lorrain Nadine Cattan, "la sexualité est partout sur les murs de nos villes et nos écrans, pour le meilleur et pour le pire". La Directrice à l’Institut national de la recherche a enquêté dix-huit mois sur le sujet avec une équipe de géographes. "Nous avons voulu étendre notre étude au monde entier pour essayer d'y voir un peu plus clair". Après avoir collecté des chiffres, épluché et lu des données, ils font ressortir des points intéressants quant à nos goûts en matière de sexualité. Paris est la capitale de l’infidélité. 22% des parisiens volages travaillent par exemple dans le domaine bancaire, de la finance voire même de l’assurance. En Grèce, en Pologne et au Brésil : 80 % de la population pense que faire l’amour est important alors qu’au Japon et en Thaïlande le score tombe à 38 %. On apprend également que les Britanniques, les Norvégiens et les Suédois affectionnent beaucoup le sextoy. Moins glamour, l’"Atlas mondial des sexualités" scrute aussi la prostitution, les violences sexuelles, les discriminations et les abus sexuels sur les mineurs. Le royaume de Suède, souvent cité en exemple pour être à la pointe en matière d’égalité entre l’homme et la femme, doit se dépêtrer avec le plus fort nombre de plaintes pour viols, autrement dit, en 2008, il y a eu 53,2 cas pour 100 000 habitants. Il faut prendre soin de préciser que la définition juridique du viol dans ce pays est plus large par rapport à d’autres législations. Julian Assange, toujours réfugié dans l’ambassade de l’Equateur, en sait quelque chose. L’Irlande du Nord est le pays où il y a le plus d’abus sexuels sur les mineurs. Le porno n’a pas échappé à l’attention des géographes français. 98% de la pornographie vient des Etats-Unis et de la Russie, la Hongrie et la Tchéquie se partagent le reste de ce marché très lucratif.